Valentin Petit(English) Valentin Petit est un réalisateur et décorateur français qui explore de nombreux domaines notamment la musique, la mode, ou encore le sport extrême. Après avoir débuté par le Motocross qu il doit abandonner suite à un grave accident, il se tourne vers ses premières amours ce qui lui permet de  travailler sur des projets artistiques ou commerciaux tout en collaborant avec de nombreux artistes, musiciens, chanteurs…

Valentin fait ses études à l’Ecole des Beaux Arts de Lyon puis s’ inscrit à l université de Montpellier pour y suivre des études de graphisme. Pendant son temps libre, il se consacre à son domaine de prédilection : le cinéma, les multimedias et la recherche artistique. Il est actuellement étudiant en licence de cinéma à l’université de Paris.

Il habite à Paris et travaille avec une équipe de producteurs et d’ artistes français  ou venus de partout dans le monde. Pour plus d’information, visitez : (Website) (Twitter) (Vimeo)

MULTIMEDIA

AWP : Vous êtes un réalisateur et décorateur et vous exercez vos talents aussi bien pour des projets artistiques que commerciaux. Comment en êtes-vous arrivé là ?

VP : Je suis arrivé ici un peu par hasard à vrai dire. En effet, depuis mon plus jeune âge je pratiquais les arts plastiques : peinture, dessin… Parallèlement à cela, j’étais sportif de haut niveau mais suite à une mauvaise chute j’ai dû renoncer à ma carrière. C’est tout naturellement que je me suis replongé dans ma deuxième passion : la vidéo. Au départ attiré par les tournages vidéos de sports extrêmes, je me suis petit à petit dirigé vers les milieux plus “artistiques” afin d’explorer mes émotions les plus profondes. A travers la video, j’ai pu constater qu’il était possible de retranscrire autant de sentiments, visions artistiques, façons de penser qu’avec l’écriture, la poésie, la peinture.

Pour moi, la musique était intimement liée à l’image : l’un n’allait pas sans l’autre ! Suite à ce constat, j’ai décidé de me lancer et me tester dans le domaine du clip musical.

De projets en projets, j’ai réussi à faire mes preuves et rencontrer de nombreuses personnes très intéressantes. Les bons contacts se sont enchaînés et m’ont propulsé la où je suis aujourd’hui.

AWP : La signification du lieu est centrale dans vos vidéos et souvent traitée comme un personnage. Vous amenez le spectateur à faire un voyage fascinant à travers plusieurs décors :  bâtiments vus de l’intérieur, rues, maisons de couture, ou encore, comédiens et chanteurs, artistes et danseurs – quelles sont vos motivations quand vous dirigez un film ?

VP : Les lieux ont une part importante dans mon travail pour diverses raisons. La première est que je suis un passionné de nature et d’architecture : les deux sont liés. L’Homme s’inspire de la nature pour construire et la nature s’adapte (malgré elle) aux contraintes dictées par l’Homme. De plus, cela me permet d’immerger le spectateur dans un monde dont il n’a pas forcément connaissance ou conscience. Je souhaite faire vivre au spectateur une expérience sensorielle. Le mélange des lieux et des arts me permet d’explorer un large panel de sentiments tels que l’amour, la tristesse, la joie… C’est un peu comme au théâtre.

AWP : A travers votre travail sur des thèmes et des personnages modernes,  des paysages contemporains de France et d’autres endroits dans le monde, quel type d’artiste – danseur, chanteur, comédien, réalisateur – trouve-t-on au 21e siècle ?

VP : Grâce aux avancées technologiques du 21 ème siècle, de nouveaux média sont apparus et ont permis l’essor de nouveaux artistes, toutes nationalités confondues.

Il y a tellement de personnes douées dans leur domaine qu’il m’est difficile de vous en citer en particulier. Par contre je peux vous citer quelques artistes qui me tiennent à coeur :

Réalisateurs
– Gaspar Noé (Irreversible/ Enter the Void)
– Quentin Dupieux (Rubber)
– Romain Gavras (Notre jour viendra)

Musiciens
– Yoann Lemoine  (Woodkid)
– Die Antwoord
– Board of canada

Graphistes / Dessins
– Tyrsa
– Guy le tatooer
– Supakitch & Koralie

La liste est non exhaustive ! Le web à mis en avant une scène artistique pluridisciplinaire et plus représentative de son époque. L’art sort enfin des musées et devient d’avantage accessible.

AWP : Comment c’est de collaborer avec des artistes, des musiciens, des danseurs, des maisons de couture, et des mannequins ?

VP : Ce genre de collaboration m’apporte beaucoup. C’est une ouverture d’esprit nécessaire à sa progression personnelle. A chaque projet, chaque artiste… c’est un gros stress pour moi. Je ne veux pas décevoir les artistes et clients qui me font confiance tout en repoussant mes limites et prenant des risques. Au final, cela se passe toujours bien et dans une très bonne ambiance. C’est vraiment un travail de rêve.

AWP : En tant que danseur chevronné, vous connaissez particulièrement bien le corps, comment il bouge, et comment il communique – des caractéristiques que l’on retrouve partout dans votre art. Qu’est-ce qui fait que nous apprécions tant les multimédia, particulièrement les clips vidéos ?

VP : Cet art est pour moi, une façon de vivre et de voir les choses avant tout. C’est un langage du corps qui dépasse les mots. Nous interprétons et ressentons tous des choses différentes devant une même scène. J’essaie donc de retranscrire mon ressenti face au monde qui nous entoure. Il est vraiment très agréable de voir des personnes se reconnaissant, se projetant ou même émues face à une vision personnelle car, dans mes projets, je livre une partie de mon intimité. Et je me mets en danger en me dévoilant. Cette prise de risque m’attire beaucoup.

AWP : Quand vous avez commencé dans le multimédia, saviez-vous déjà ce que vous vouliez faire de différent par rapport aux artistes que vous connaissiez ? 

VP : Il serait prétentieux de penser “révolutionner” son domaine car cela demande des années d’expérience et un travail acharné. Je souhaite principalement retranscrire une vision personnelle des choses m’entourant et pourquoi pas, apporter un regard neuf sur l’actualité.

AWP : Avez-vous eu une révélation au début de votre carrière quand vous êtes passé de l’univers de  la danse au monde relativement plus intime de la vidéo d’art ?

VP : Ma progression d’un milieu à un autre s’est faite en douceur donc je ne me suis pas rendu compte de mon évolution. La vie est un apprentissage perpétuel et je pense n’être qu’au début de cette expérience. J’espère sincèrement explorer divers domaines qui m’intriguent énormément tels que la mort, le manque, la douleur… Je pense qu’on ne va jamais aussi loin que quand on ne sait pas où l’on va.

AWP : Quelle est la chose la plus surprenante que vous avez apprise sur les différentes formes d’expression dans la vidéo d’art ?

VP : Qu’il y autant de façons de travailler qu’il y a de réalisateurs !

AWP : Dites-nous quelquechose qu’en tant que spectateurs  nous ignorons probablement sur la réalisation des vidéos – les détails en coulisse, la scène, le texte, les acteurs etc. ?

VP : Ce que vous voyez n’est que la partie visible de l’iceberg… Un projet vidéo de 2 minutes se compte en centaine d’heures de travail, de réflexions, de recherches… Nous nous remettons en question en permanence afin que notre travail soit bien interpétré et en adéquation avec le message transmis. La réalisation n’est pas un métier : c’est un style de vie.

AWP : Votre vidéo Fise Montpellier 2011 sur le concours international de riders équipés de skateboard et de vélo, est impressionnante.  Vous avez su saisir le talent et l’habileté d’un sport qui, comme la danse, s’enchaîne très rapidement et qu’il semble impossible à scénariser. Comment était cette expérience ?

VP : Ce genre de tournage s’apparente plus à du reportage. C’est une très bonne expérience car nous devons nous mettre à l’écoute du rider et non imposer notre facon de voir les choses. C’est un échange intéressant. J’aime beaucoup le côté ‘crew’ et grande famille de ces sportifs. Ils partagent et sont unis par une même passion. Il y a beaucoup de codes qui régissent ces groupes sociaux et leur amour du risque m’attire énormément.

AWP : L’essence de la vidéo d’art, particulièrement dans les domaines du sport extrême et de la mode, se trouve dans l’interaction subtile entre la langue et la poésie, les distinctions fines qui touchent l’esprit humain avec des images, des sentiments, des émotions, et des rythmes. Pourquoi est-ce que cette forme d’expression est importante, particulièrement aujourd’hui ?

VP : C’est la seul chose qui permet d’échapper à sa condition humaine et permet à l’esprit de s’évader quelques instant… Cela permet de quitter un monde matérialiste où tout est régi par l’argent. Nous retournons aux choses simples et reconnues par tous.

STYLE PERSONNEL

AWP : Pourriez-vous parler de votre processus artistique ?

VP : Le processus artistique est différent pour chaque artiste, je pense. Personnellement je travaille beaucoup au coup de coeur et au feeling que j’ai avec l’artiste. J’accorde une part importante à la recherche de références afin de nourrir mon travail. De la meme manière, j’essaie de travailler en petite équipe avec des gens que je connais bien afin d’avoir une vision fidèle à mes idées.

AWP : En tant qu artiste est-ce que travailler en équipe a changé votre perception du monde ?

VP : Certes, le travail d’équipe m’oblige à renoncer à certaines choses mais c’est surtout un moment de partage et d’apprentissage ! Cela me fait beaucoup évoluer et me paraît indispensable dans le métier. Depuis que je me donne corps et âme à mon métier, j’ai beaucoup mûri dans la vie.

AWP : Vous avez créé un clip publicitaire pour Elie Saab, la designer de mode libanaise qui a des ateliers à Paris et à Milan, célèbre pour habiller des membres de familles royales, des célébrités, et des femmes de la haute société. Comment était cette expérience ?

VP : Bonne expérience, beaucoup de stress mais une vision réaliste du marché de la mode… C’est un secteur détenu par une minorité de personnes n’étant pas représentatif de la richesse du milieu. J’aimerais beaucoup faire bouger ce monde mais, en raison de mon jeune âge, c’est très difficile… Contrairement à ce que l’on peut penser, la mode est très peu novatrice et avance à petits pas car les marques luxueuses assurent leur image et ont peur de perdre leur fans… Cela est regrettable je trouve.

AWP : Qu est ce qui vous a donné envie de suivre une telle carrière, qui dépend si étroitement des images et du talent à communiquer ?

VP : La possibilité de bouger, rencontrer des gens, s’exprimer autrement que par des mots !

AWP : Comme artiste, avez-vous un journal intime ? Est-ce qu’il y a une tentation d’en avoir un pour préserver vos expériences ?

VP : J’ai un journal intime retraçant mon expérience sur les projets vidéos. Il est ponctué essentiellement de croquis, notes d’intention, schémas… Il me permet de dessiner car, avec la video, nos supports de travail se dématérialisent, c’est dommage. Ce petit journal intime est une “excuse” pour continuer à dessiner et se faire plaisir régulièrement.

AWP : En général, quelles opportunités ou défis avez-vous comme artiste vivant et travaillant à Paris ?

VP : SI vous voulez travailler en France, Paris est le lieux incontournable malheureusement… Chaque jour je suis sollicité pour des projets vidéos divers et variés mais il y a quelques inconvénients non négligeables comme le coût de la vie, le stress permanent de la population, la pollution… je me sens mieux dans la nature et la campagne (d’avantage propice à la réflexion).

AWP : Quels sont les meillleurs conseils artistiques que vous avez reçus ?

VP : Il faut être curieux et pas uniquement dans un seul domaine artistique. Il faut se nourrir de tous les arts liés à son propre domaine. Dans ce métier, il est indispensable de faire preuve de curiosité intellectuelle.

AWP : Quelle tendance moderne aimez-vous le plus ?

VP : Le travail autour du corps ! Le milieu de la performance et notamment du tatoo me fascine ! Niveau courant : le minimalisme et le surréalisme m’inspirent énormément.

AWP : Décrivez s’il vous plaît votre « Paris. »

VP : Mon Paris est un lieu de travail, d’apprentissage et d’émerveillement quotidien où l’on peut très vite se perdre…

AWP : Dites-nous quelque chose de Paris que nous ne savons pas – son style, sa gastronomie, sa culture ou son art.

VP : Pour moi, Paris c’est “ghetto” !

C’est une ville qui est agréable à vivre à condition d’avoir de l’argent. Sans cela, je considère que c’est de la survie plus que la vie. On ne peut pas se faire plaisir sans débourser de l’argent… Les activités sont donc très limitées.

Hormis cela, c’est un régal pour tous les touristes voulant découvrir notre culture. Cette ville transpire l’histoire. N’ayez pas peur de sortir de cette ville pour découvrir d’autres régions de France toutes aussi belles !

AWP : Votre passion pour la vie est extraordinaire. C’est quoi la suite ?

VP: La suite ? Voyager à travers le monde je l’espère et continuer à surprendre à travers des projets tous plus fous les uns que les autres.

Remerciements : nous tenons à remercier les personnes sans qui cette interview n’aurait pas été possible : Frédérique Veysset (photographe de la mode) et  co-auteur de “Paris Street Style: A Guide to Effortless Chic” et “You’re So French Men, Secrets d’élégance masculine” ; Bailey Roberts, étudiant de la linguistique et du français à Macalester College à St. Paul, MN ; et Iona Davidson, étudiante du français et de l’italien à l’Université d’Oxford.

Fise Montpellier 2011. Réalisation vidéo en partenariat avec l’équipe riders-match et wax-up pour le contest internationale Fise Montpellier 2011.

FISE Montpellier 2011 from valentin petit on Vimeo.

VIDEO PERFORMANCES BY VALENTIN PETIT

Le Défi de La Baule, c’est le “grand rassemblement des sports de glisse de la façade atlantique.” qui a eu lieu du 20 au 22 mai 2011 sur la plage de La Baule https://vimeo.com/25059743

Extrait du prochain EP de Libre Penseur, sortie fin 2011 https://vimeo.com/32092946

ELIE SAAB vous amenez sur une ‘Balade a Paris’ pour découvrir la collection PreFall 2012. Suivez les pas de la femme ELIE SAAB et vous amusez d’élégance infinie, jour et nuit. Savoir-faire se trouve en chaque détail de chaque pièce, chic et femininité sont célébrés devant la toile de fond de la ville au rythme soutenu. https://vimeo.com/45035915

Magazine Antidote présente : The Icons Issue viewed by Jan Welters. Réalisation vidéo à l’occasion de la sortie du troisième numéro du magazine Antidote et son interprétation de la notion d’icône. A travers ce numéro est exprimée la vision du photographe Jan Welters ayant travaillé pour Vogue, Next Liberation, Elle, Glamour, Mixte. https://vimeo.com/41348098

Models: Aymeline Valade, Bianca Balti, Eva Herzigova, Lindsey Wixson, Malgosia Bela, Naomi Campbell, Natasha Poly, Saskia De Brauw. Remerciements : Chanel, Christian Dior, Givenchy, Gucci, Hermès, Hervé Léger, Lanvin, Louis Vuitton, Philippe Ferrandis, Roberto Cavalli, Stephane Rolland, Versace. Musique: Nicolas Jaar – Why didn’t you save me.

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Impressions françaises : Dr Fatima Araki sur le Rallye des Colombes au Maroc, créé pour les femmes par des femmes. French Impressions: Dr. Fatima Araki on the automobile rally, Rallye des Colombes in Morocco, created for women by women. Dr. Araki est la première femme marocaine d’être la présidente et fondatrice d’un club de sport automobile en 2001 (l’Union Automobile Club du Maroc) et la première femme d’organiser les rallyes au Maroc. 

Impressions françaises : Alice Kaplan – les années Parisiennes de Jacqueline Bouvier Kennedy, Susan Sontag et Angela Davis, une expérience de transformation. French Impressions: Alice Kaplan – the Paris years of Jacqueline Bouvier Kennedy, Susan Sontag, and Angela Davis, on the process of transformation. Auteur et professeur du français à Yale University, Mlle Kaplan discute son nouveau livre, Dreaming in French: The Paris Years of Jacqueline Bouvier Kennedy, Susan Sontag, and Angela Davis, et le processus de la transformation. En nous lançant dans les vies de trois femmes américaines importantes qui ont étudié en France, nous apprenons comment leur année en France les a changé et comment elles ont changé le monde à cause de ça.

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Les Ballerines à Paris- et puis Dieu a fait Repetto. Ballet Flats in Paris: And God Made Repetto, par Barbara Redmond qui partage qu’est-ce qu’elle a reçu d’une paire de chaussures plates qu’elle a acheté dans une boutique de ballet à Paris ; un style félin et naturel des orteils jusqu’à la tête, une paire de chaussures simples qui ont transformé complètement son look. Cette article inclut les vimeos “Pas de Deux Coda,” par Opening Ceremony and “Repetto,” par Repetto, Paris.

A Woman’s Paris (La Paris d’une Femme) – L’Élégance, La Culture, et La Joie de Vivre

Nous sommes captivés par les femmes et les hommes, comme vous, qui utilisent leur discipline, d’esprit et d’ingéniosité pour faire leur propre chemin et excellent dans ce que les Français appellent la joie de vivre ou « l’art de vivre. » Nous sommes en admiration de quoi que vous remplissez dans votre vie ; les esprits libres qui inspirent l’admiration et la confiance.

La mode n’est pas quelque chose qui existe seulement dans les robes. La mode est dans le ciel, dans la rue, la mode est les idées, la façon dont nous vivons, ce qui se passe. – Coco Chanel (1883-1971)

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