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Par Lauren Ernt
(English) Ce n’est pas chaque jour qu’un oiseau à 1.5 mètres me donne des ordres, encore moins me donne des ordres dans une petite ruelle au quartier Mile End pendant un après-midi bruineux. Alors, au moment où ce bonhomme charmant m’a dit : “ Ecoutez, ” je me suis remarqué que ça vaut la peine de faire attention. Malgré l’implication des premières phrases, cet évènement n’était pas un voyage hallucinogène. Je me baladais dans une véritable mer de feuilles mortes d’automne avec un tout petit appareil photo en main, en train de chercher l’art de la rue montréalais.
Quelques jours plus tôt, Kathryn (une amie proche) a remarqué qu’elle voyait très peu de graffiti à la rue Ste-Catherine, une des rues commerçantes la plus vivante à Montréal, où nous nous promenions. “ Tu penses ? ” Je lui ai posé cette question en plissant les yeux. Je n’étais pas tout à fait d’accord avec elle. “ Peut-être pas ici, mais promène-toi un peu. Tu verras—il y en a pas mal. ” Dix minutes plus tard, nous avons vu des jolies lettres roses gonflées sur le mur extérieur d’un grand magasin. “ Oh, ” elle a dit. “ Et voilà. ”
Ceci est une des choses que j’aime le plus de Montréal. Non pas ses escaliers en spirale pittoresques, ni sa réputation d’offre aux touristes “un goût de l’Europe en Amérique du Nord,” ni sa vie nocturne, même si j’adore le fait que je peux quitter un bar à 3h du matin et savoir que la poutine m’attend, quelque part en ville. Par contre, ce sont les couches nombreuses et les côtés variés de la ville que j’aime le plus. Bien que la ville de Montréal soit connue pour son architecture historique et ses vitrines élégantes, il y existe à la fois un charme brut.Les touristes ne sont pas, peut-être, conscients de l’art de la rue à Montréal, mais il ne faut voir qu’un tag bizarre ou une peinture murale impressionnante pour vous ouvrir les yeux à la grande galerie animée et vivante qui est la ville. Ma conversation avec Kathryn m’a inspiré. Bien que j’aie habité à Montréal pendant quatre années quand j’étais étudiante, je commençais maintenant à me prendre pour une vraie étrangère cinq années après la fin de mes études. Résolue, je me suis lancé à chercher tous les exemples de l’art de la rue possible avec le but de me familiariser avec la ville encore. De 2003 à 2007, j’étais consciente du graffiti ubiquitaire de Montréal et quelques peintures murales de mon quartier (que j’aurais dû pris pour les exceptions du paysage urbain, et non pas la règle). Mais, la variété de sujets, styles, et médiums utilisés que j’ai vue en 2012 m’a beaucoup étonné.
En laissant tous tomber à propos de mes projets de voyage, je cherchais l’art de la rue à travers le Vieux-Port et le Centre-ville, du quartier du Plateau à Mile End et Outrement, les semelles de mes chaussures usées, la pile de mon appareil photo presque épuisée. Je trouvais cachées dans les ruelles des peintures murales qui s’étiraient tout le long des immeubles et des magasins comme les toiles de briques ou de stuc. Elles représentaient presque n’import quel sujet, de l’histoire du Québec aux viennoiseries offert dans une pâtisserie. Elles partageaient le terrain—mais pas toujours tranquillement—avec des griffonnages des adolescents et des dessins au pochoir ou de peinture à la bombe. J’ai trouvé des sérigraphies en papier qui étaient collées aux murs, quelques-en aux surfaces vierges, quelques-en aux surfaces remplies de tags chaotiques.
Il me semblait qu’il n’y avait aucune règle en ce qui concernait le style de l’art de la rue montréalais. Je voyais les peintures aux couleurs vives ainsi qu’en noir et blanc. Elles exhibaient les traits esthétiques diverses, de Rivera et Orozco à Toulouse-Lautrec, des bandes dessinées à la culture hip-hop. La tension entre l’ordre et le chaos était frappante; il me semblait que chaque fois que j’ai vu une grande peinture murale, soigneusement exécuté, j’ai vu un palimpseste tout mélangé juste à côté.
Je n’avais pas du tout surprise de voir que les artistes de la plupart des peintures ont marqué leurs noms ou tags avec fierté. Ce qui m’a beaucoup étonné, par contre, était le grand nombre de tags qui appartenaient aux organismes sans but lucratif. Quoi qu’aie été le but d’un tel organisme (soit la revitalisation urbaine, la promotion de collectifs d’artistes, ou de soutenir les jeunes défavorisés), une chose était claire : ces peintures étaient les résultats de la coopération entre les artistes, les représentants du quartier et municipaux, et les propriétaires d’entreprises. J’ai beaucoup admiré leurs buts artistiques et sociaux, mais en même temps je me suis posé cette question : si on privilégie une forme d’expression artistique à une autre, pourrait-on éloigner les groupes mêmes qu’on souhaite aider ? Et puis, une autre: si on repeint une surface, risque-t-on la possibilité de perdre à jamais un autre beau dessin ?
Bien que ces enjeux m’intéressent, mon but ici n’est pas les résoudre. Par contre, je préfère creuser une autre idée : celle de l’interaction entre les artistes et les résidents de la ville. Quoi qu’il soit l’artiste et quoi qu’elle soit sa technique préférée, ils communiquent avec les citoyens tout simplement parce qu’ils les créent dans des espaces publics. Les messages des muralistes, des gangs, ou des artistes engagés étaient suffisamment évidents, mais ils n’étaient pas les seuls que j’ai trouvés pendant mon séjour à Montréal. J’ai découvert des jolies blagues visuelles plusieurs fois : l’ajout d’un petit chameau aux images de ralentisseur sur un panneau les ont transformés en dunes de sable ; les traces noires m’a mené à un chat noir. Leurs créateurs ou créatrices, j’imagine, ne les ont pas produit simplement pour eux-mêmes. Ils ont les messages à diffuser, et ils veulent que leurs peintures soient vues et appréciées.
Les résidents de Montréal font attention à l’art de la rue. J’ai discuté avec mes amies montréalaises ; bien que le graffiti de gang stéréotypé ne les ait pas enthousiasmés, elles ont beaucoup apprécié les peintures murales. En ce qui concerne les gens que je ne connaissais pas, les “résidents typiques” de la ville, je vous offre cet exemple : les inconnues m’ont arrêté au moins deux fois dans un seul après-midi dès qu’ils m’ont aperçu en train de photographier une de leurs peintures préférées. Ils étaient tout contents de m’expliquer leurs histoires, particulièrement par rapport à leurs liens avec le quartier ou la ville. Un vieux monsieur m’a informé de l’origine d’une peinture fanée qui s’étendait à l’extérieur du dépanneur dont il sortait. J’ai eu de la chance de photographier l’oiseau en peinture à la bombe quand un de ses plus grands admirateurs me passait. “ J’adore cet oiseau! Je le vois partout dans à la ville, et il est dessiné parfaitement chaque fois. ”
Tout au coup, je me suis rappelée de la raison pour laquelle j’adore la ville de Montréal : C’est le fait que son peuple soit tellement passionné de l’art et de la culture. Les gens adorent regarder l’art, soit au musée, soit au quai. (L’entrée au Musée de Beaux Arts, par exemple, est gratuite.) Il y a une grande place réservée pour l’art dans les espaces publics, ce qui reflet la saison des festivals de Montréal, les concerts gratuits du Festival du Jazz, et le “Cinéma à la belle étoile” du Festival du Film du Monde. On le ressent, cet amour pour l’art, même en plein hiver pendant la Nuit Blanche de Montréal, la version enneigée de ce festival de l’art international. Dans une ville où les ennuis de la vie urbaine (des embouteillages, des odeurs bizarres) se couplent avec les soucis de la nature (le froid extrême, les vents puissants, l’abondance des précipitations) et produisent ensemble de temps en temps une vraie horreur de la météo, les montréalaises affrontent tous avec courage. Ils s’habillent comme des oignions pendant l’hiver et se débarrassent de presque chaque couché sauf que la peau pendant l’été, toujours heureux de profiter de trésors de leur ville.
Remerciements : Nous sommes reconnaissants aux personnes suivantes pour avoir rendu cette traduction possible : Lauren Ernt, auteur et traductrice de cet article ; Elyse Rozina Rédactrice en Chef de Traduction à A Woman’s Paris, étudiante du français et de l’italien à l’Université de Minnesota Twin Cities ; et Allison Haberstroh Rédactrice en Chef de Traduction à A Woman’s Paris, étudiante du français et de l’anglais à l’Université de Minnesota Twin Cities.
Lauren Ernt, francophile de longue date, a gagné son diplôme à McGill Université à Montréal afin d’avoir l’expérience personnelle de la vie francophone. Après la remise des diplômes, elle a voyagé à Annecy, France et travaillait comme maîtresse assistante de la langue anglaise. Maintenant, elle travaille comme assistante de l’édition. Ses passe-temps étaient la lecture, l’écriture, la langue, la musique, les films, le cyclisme, l’équitation, faire la cuisine, manger et voyager ; ce sont seulement quelques-uns.
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Text copyright ©2013 Lauren Ernt. All rights reserved.
Photography copyright ©2012 Lauren Ernt. All rights reserved.
Illustration copyright ©2012 Barbara Redmond. All rights reserved.
barbara@awomansparis.com
1 comments
Jean Ducharme said:
November 30, 2013 at 11:30 am
J’aime beaucoup l’art de rue ; c’est magnifique. 😛